Nous nous sommes installés en 2012 et avons acheté une prairie permanente sur-pâturée et tassée par des moutons. Le terrain est très humide avec présence de sources.
Notre première activité, au lancement du projet, a été l’élevage de porcs. Malheureusement les animaux sortaient peu, dû au manque de végétation sur la ferme. Nous avons donc installé des haies de saules et autres essences locales autour des parcs. Tout de suite, des oiseaux sont venus s’y installer. Les tailles des branches ont été mises au sol, au pieds des haies et toute une vie s’y développe. Grâce à ces haies, le terrain est moins humide et les cochons sortent plus car ils sont abrités en partie.
En 2014, pour essayer de canaliser l’eau, nous avons créé une première mare. Un succès ! En moins d’une année une superbe végétation s’y est développée, accompagnée de grenouilles et de libellules. Elle permet de réguler le trop plein d’eau l’hiver et apporte de l’humidité en été. C’est aussi l’année où nous débutons la culture de courges sur nos tas de fumiers.
En 2016, une haie brise-vent de 200ml est installée sur les abords du terrain. Une haie assez dense et épaisse avec des variétés locales afin d’attirer un maximum la faune sauvage.
En 2017, nous plantons un verger permaculture de 500m linéaire en y intégrant des fleurs, des tas de bois, des nichoirs et hôtels à insectes.
En 2018, lors d’un chantier participatif, nous installons différents hôtels à insectes : l’hôtel à insectes traditionnel, un sandarium, une zone sèche et un caveau à insectes, afin d’avoir plusieurs zones différentes qui puissent accueillir une grande diversité d’insectes qui sont autant d’auxiliaires, de pollinisateurs etc.
Fort de ces expériences est de constater qu’en amenant la biodiversité de végétaux et de faune sauvage sur la ferme, les cultures s’en portent bien mieux, nous allons aller plus loin dans la démarche. Au programme sont prévus : la création de 3 autres mares, la plantation d’une autre haie brise-vent (400ml), l’installation d’un jardin forêt autour de la mare principale, des nichoirs et des hôtels à insectes.
Nos cochons profitent des arbres d’une autre manière et nous aident à l’entretien. Nous avons des arbres fourrager afin de compléter leur ration alimentaire.
Nous expliquons toute notre démarche dans un livre “La microferme agroécologique” qui sortira le 11 mars aux éditions de Terran. Il y a dedans des conseils biodiversité, en plus des nôtres, d’Arthur Keller animateur à la LPO Alsace.
La Ferme du Vieux Poirier, dans le département du Bas-Rhin